Les grands enjeux transversaux du SCoTER
Le SCoT a fêté sa première année de mise en oeuvre en décembre 2019 (approuvé le 05 décembre 2018). Ceci ayant permis de réaliser un bilan des interventions, instructions et partenariats engagés pour la réalisation du projet de territoire. La liste des indicateurs de suivi y était également exposée, les indicateurs servent à apprécier l'application des orientations du SCoT et de mesurer ses effets.
Les modes de développement : une nécessaire diversification économique pour une attractivité résidentielle réactivée
En termes résidentiels et économiques, le rythme de développement du territoire reste modéré. Malgré la présence de l’emploi, son attractivité résidentielle est peu élevée. A terme, le territoire peut s’exposer à une insuffisante disponibilité des actifs pour accompagner le développement des activités locales. Les marges de progression de l’économie sparnacienne sont interrogées : la filière champagne, mature et organisée, peut se heurter aux contingents spatiaux (périmètre AOC) qui limitent son expansion. La diversification des ressources peut alors être une piste de développement pour le territoire, et en particulier l’économie présentielle ou encore les activités touristiques.
La gestion de l’espace : renouvellement urbain au sein des espaces contraints, et valorisation aux franges du territoire
La préservation des espaces agricoles présente un niveau d’enjeu fort sur le territoire du SCoTER. Les protections et affectations dont ils font l’objet expliquent la maîtrise de l’urbanisation au sein du SCoT. Cependant, alors que les disponibilités foncières s’amenuisent, les besoins liés au développement résidentiel et économique sont croissants. Il s’agit alors d’optimiser les espaces urbanisés pour être en capacité d’accueillir de nouvelles populations et entreprises. Aux franges du territoire, l’enjeu est davantage celui d’une valorisation des espaces.
L’équilibre du territoire : une armature spatiale à affirmer à grande échelle sans tourner le dos à la proximité
L’armature territoriale actuelle du SCoT, propice à une bonne irrigation des équipements et services, a tendance à s’affaiblir. Le poids des communes structurantes a en effet tendance à diminuer, au profit des communes périphériques, plus rurales. Un nouvel équilibre territorial est alors à affirmer, reposant sur la place de la dorsale « T » et sur son articulation avec les espaces ruraux du territoire, et soulevant des enjeux des connexions viaires et numériques au sein du SCoT.
L’économie des flux : une insertion à améliorer, via notamment le levier numérique
A l’échelle locale, le quart nord-est du SCoT concentre les infrastructures reliant le pôle sparnacien à Reims et Châlons-en-Champagne. Mais sa capacité à maintenir le niveau de desserte actuel est interrogée. Par ailleurs, la faible irrigation du sud-ouest du SCoT pose l’enjeu d’une réorganisation autour d’espaces de vie cohérents prenant en compte les pratiques du territoire.
A l’échelle nationale et internationale, le territoire demeure exclu des grands flux, ce qui peut expliquer le modèle économique spécifique du territoire, orienté essentiellement sur la filière champagne. Le déploiement numérique peut constituer un levier clé pour améliorer cette insertion du territoire à plus large échelle, mais aussi pour améliorer son fonctionnement en interne, en désenclavant les différents espaces du SCoT.
La qualité du cadre de vie : une attractivité à davantage affirmer
Aussi bien en termes d’aménités rurales qu’urbaines, le SCoT bénéficie d’un rayonnement important. Cependant, cette image qualitative ne lui a pour le moment pas permis d’impulser une réelle dynamique de croissance. Une nouvelle stratégie de valorisation territoriale et environnementale pourrait alors être envisagée, via le développement d’activités touristiques et de loisirs, la requalification des espaces publics...
La prévention des risques : naturels, technologiques, mais aussi territoriaux
Le territoire est soumis à de nombreux risques naturels et technologiques qui contraignent les espaces. Par ailleurs, il est également soumis à un risque de décrochage social vis-à-vis de sa trajectoire de croissance fragile, fondée sur une attractivité résidentielle faible et sur un modèle économique très spécifique aux marges de progression réduites.
La liberté de choix : une diversité territoriale à mettre en avant
De par sa spécialisation économique poussée, sa faible diversité résidentielle et son offre en mobilités inégale, le territoire offre un panel de choix de parcours assez restreint à ses habitants et entreprises. Il s’agit alors de valoriser la diversité territoriale, via la recherche de nouvelles ressources économiques, une offre résidentielle élargie, la mise en valeur de nouveaux espaces et la requalification du foncier urbain existant...